1. Clarifiez votre projet
Avant de vous lancer, posez-vous les bonnes questions :
- Pourquoi partir ? Pour acquérir de l’expérience, développer de nouvelles compétences, améliorer votre niveau de langue, découvrir une autre culture, tester un métier spécifique, vous installer sur le long terme, etc ?
- Quel type d’emploi ? Premier job, CDI, CDD, PVT, etc ?
- Quelle durée ? Quelques mois, un an, plus ?
- Quel pays ? Le choix du pays où travailler dépend de nombreux facteurs : langue, secteur d’activité, opportunités, conditions de vie, etc.
- Quels secteurs d’activité ? Quelle(s) fonction(s) ?
Travailler dans ou en dehors de l’Union européenne :
Il est important de comprendre les différences en termes de démarches administratives selon que vous envisagez de travailler dans l’Union européenne (UE) ou en dehors.
En tant que citoyen·ne belge, vous bénéficiez du droit à la libre circulation au sein de l’UE.
Cela signifie que vous pouvez vivre et travailler dans n’importe quel autre pays membre sans avoir besoin d’un visa ou d’un permis de travail. Certaines formalités peuvent cependant être nécessaires, comme l’enregistrement auprès des autorités locales ou la preuve de ressources suffisantes.
Pour en savoir plus sur vos droits et les démarches à effectuer, consultez les ressources suivantes :
- Libre circulation des travailleurs – Belgium.be
- EURES – Portail européen sur la mobilité de l’emploi
Travailler dans un pays non membre de l’UE implique généralement des démarches plus complexes (voir site Actiris) :
Des documents spécifiques sont nécessaires : passeport, visa de travail, permis de travail, titre de séjour…
D’autres formalités doivent être prises en compte : aspects fiscaux, sécurité sociale, allocations, domiciliation…
Consultez les différentes fiches des rubriques "Choisir une destination en Europe" et "Choisir une destination hors Europe" pour plus d’informations sur des pays spécifiques.
2. Renseignez-vous en amont
Vérifiez la reconnaissance de votre diplôme :
Tous les diplômes ne sont pas automatiquement reconnus à l’étranger. Renseignez-vous sur les démarches d’équivalence auprès du centre ENIC-NARIC du pays en question. Si vous visez une profession réglementée (médecin, architecte, enseignant ou juriste par exemple), contactez l’ordre professionnel concerné. Si vous prévoyez de travailler dans un pays de l’Union européenne, vous pouvez trouver certaines informations sur le site de la Commission européenne. Pensez également à évaluer la pertinence de votre diplôme sur le marché du travail local.
Anticipez les démarches administratives :
Selon le pays et le type d’emploi, vous aurez peut-être besoin d’un visa. Les délais peuvent être longs, commencez donc les démarches tôt. N’oubliez pas de vérifier les conditions d’assurance santé, de sécurité sociale, et les éventuelles obligations fiscales. Pour en savoir plus sur ces démarches, consultez le site de l’ambassade du pays de destination.
Améliorez votre niveau de langue :
Un niveau minimum dans la(les) langue(s) officielle(s) du pays dans lequel vous vous rendez est souvent indispensable. Testez votre niveau avec des outils comme Wallangues ou des tests de langues en ligne. Envisagez des cours intensifs si nécessaire. Consultez nos fiches "Formations de courte durée : langues, gestion, outils de communication, etc..." si vous souhaitez vous former avant le départ ou "Partir en immersion linguistique" si vous souhaitez plutôt vous former sur place.
Établissez votre budget :
Partir à l’étranger engendre des coûts : transport, logement, assurance, etc. Faites une estimation réaliste de votre budget, grâce au site Numbeo par exemple qui renseigne sur le coût de la vie dans de nombreux pays. Informez-vous aussi sur les aides financières disponibles. Entres autres, il existe les aides TMS (Targeted mobility scheme) qui visent à soutenir les personnes âgées de minimum 18 ans et sans limite d’âge, commençant une nouvelle expérience professionnelle à l’étranger. Consultez nos fiches "Trouver une bourse de mobilité internationale" et "Voyager en s’auto-finançant" pour plus d’infos.
Pensez à votre conjoint.e / famille :
Si votre partenaire ou vos enfants vous accompagnent dans votre projet à l’international, il faut penser au-delà de votre contrat de travail.
Pour la mobilité des conjoints, des ouvrages de référence sont disponibles au CIO : "Conjoint d'expatrié, votre carrière continue !" ou "Conjoint expatrié : réussissez votre séjour à l'étranger."
Pour les enfants, renseignez-vous sur le système scolaire local : public, privé, international et vérifiez les frais de scolarité et les langues d’enseignement.
3. Cherchez un emploi
Conseils généraux :
Une fois que vous avez clarifié votre projet professionnel (cf. point 1) et identifié les secteurs d’activité ou fonctions qui vous intéressent, il est essentiel de bien connaître le marché du travail local du pays ciblé. Cela implique de :
- Se renseigner sur les spécificités du marché du travail : taux de chômage, secteurs porteurs, réglementation de l’emploi, culture professionnelle, attentes des employeurs, conditions de travail, salaires moyens…
- Suivre l’actualité économique et sociale locale : cela permet de comprendre les enjeux du secteur et d’adapter sa recherche.
- Identifier les acteurs clés du marché : entreprises influentes, PME dynamiques, réseaux professionnels, agences de recrutement locales…
- Ne pas négliger le marché « invisible » de l’emploi : de nombreuses opportunités ne sont pas publiées en ligne. Le réseau professionnel local (groupes LinkedIn, événements professionnels, forums sectoriels…) et les candidatures spontanées sont souvent une bonne manière d’accéder à ces postes cachés.
Obtenir de l’aide ?
Ressources générales :
- EURES : Offres d’emploi et conseils pour travailler en Europe.
- UFBE : Réseau des Belges francophones à l’étranger.
- Espace Emploi International : Offres d’emploi à l’international.
- LinkedIn : pour plus d’infos consultez notre fiche "Réseaux sociaux et recherche d’emploi ? Pourquoi ? Comment ?"
- Workwide : offres d’emplois multilingues dans plusieurs pays européens.
- Jobbatical : offres d’emplois à l’étranger avec relocalisation.
Programmes particuliers :
- ENABEL : Programme Junior pour des missions de coopération internationale.
- WBI : Wallonie-Bruxelles International propose des financements pour des projets à l’étranger.
- PVTistes : Infos sur les Programmes Vacances-Travail (PVT) dans divers pays.
Secteurs spécifiques :
Enseignement : Consultez l’APEFE pour des opportunités à l’étranger
Carrière diplomatique ou organisations internationales : Renseignez-vous auprès de Selor, du SPF Affaires étrangères ou des institutions européennes.
Adaptez votre CV et votre lettre de motivation :
La forme du CV type varie d’un pays à l’autre. Il est important de s’y conformer pour espérer être repéré par les employeurs. Par exemple :
Au Royaume-Uni/États-Unis : CV concis, orienté résultats, sans photo.
En Allemagne : CV structuré, souvent accompagné de certificats.
Au Canada : CV axé sur les compétences, sans informations personnelles inutiles (âge, photo).
Dans les pays francophones : Proche du CV belge, mais attention à la langue et au style.
Vous pouvez utiliser Europass pour créer un CV standardisé reconnu en Europe.
En ce qui concerne la lettre de motivation, veuillez à respecter ces trois éléments :
Personnalisation : Adaptez votre lettre à l’entreprise et au poste visé.
Clarté : Soyez direct·e et évitez les phrases trop longues.
Ton : Adaptez le niveau de formalité en fonction de la culture du pays.
Le Forem propose des conseils pour rédiger une lettre de motivation efficace. Vous pouvez également consulter notre fiche Bien rédiger son CV.
4. Préparez votre départ
Le site Globe-trotting liste plusieurs points essentiels à valider avant le départ :
- Mettez en règle vos passeport et visa.
- Renseignez-vous sur les systèmes de santé et de sécurité locaux.
- Contractez une assurance santé et responsabilité civile.
- Vérifiez que vos vaccinations sont à jour.
- Réservez un logement.
- Ayez de côté un budget suffisant pour les premiers mois.
- Listez des contacts d’urgence et adresses utiles.
…
Consultez la check-list complète pour ne rien oublier.
5. Pensez à l’éventuel retour en Belgique
Anticipez l’après :
N’oubliez pas de réactiver votre réseau en Belgique avant votre retour (LinkedIn, anciens collègues et employeurs, etc.).
Informez-vous sur les éventuelles équivalences administratives ou reconnaissances d’expérience.
Renseignez-vous sur les démarches administratives au près d’Actiris.
Valorisez votre expérience :
Mettez vos CV et lettres de motivation à jour en mentionnant les compétences développées (adaptabilité, langue, autonomie, interculturel, etc).
Mentionnez des réalisations concrètes : projets menés, résultats obtenus à l’étranger, etc.
FAQ réalisée en avril 2025 par Alice Arts